Patrimoine ferroviaire : rotondes, ateliers et dépôts disparus

Les Journées européennes du patrimoine des 18 et 19 septembre 2021 auront pour thème principal « Patrimoine pour tous ».

Le Conseil de l’Union européenne a proclamé l’année 2021 « Année européenne du rail », ainsi cibleront-elles particulièrement le patrimoine ferroviaire, une belle occasion pour en montrer la richesse.

Le train fait partie de l’histoire de notre pays depuis presque deux siècles. Des édifices (gares, postes d’aiguillage, ateliers, rotondes, ponts, viaducs), du matériel roulant (locomotives, voitures de voyageurs, wagons…) ont été sauvegardés. Plusieurs d’entre eux sont protégés au titre des monuments historiques ou classés^[1] ; à ceux-ci, s’ajoutent des objets (lanternes, plaques, affiches publicitaires…) conservés à la Cité du train de Mulhouse, aux Archives SNCF du Mans, dans les divers musées et associations ferroviaires. Il est essentiel de préserver l’existant et de le faire découvrir lors de ces journées^[2].

En dehors du patrimoine visible, beaucoup de bâtiments ferroviaires ont disparu au fil du temps et des modernisations nécessaires. Nombre d’entre eux ont été remaniés, déplacés ou détruits. Les cartes postales anciennes du Fonds cheminot nous révèlent une vingtaine de sites aujourd’hui disparus. Elles nous transmettent d’intéressants détails visuels sur ces lieux de travail : proportions de la construction, importance de l’emprise ferroviaire (voies, espaces de circulation, zones de stockage), intérêt architectural. Elles nous renseignent également sur les hommes (expressions, attitudes, tenues vestimentaires). Les cheminots prennent la pose, se placent devant une imposante locomotive, regardent fixement l’objectif ou poursuivent leurs activités tandis que le photographe recherche le meilleur cadrage. Instant figé !

Les clichés des rotondes, ateliers et dépôts présentés ici datent des années 1900 à 1920^[3], une période d’âge d’or à la fois pour le développement de la carte postale et du chemin de fer^[4].