Flash sur... Ludmila Oulitskaia
Qu’elle évoque la réalité de la Russie d’après-guerre, le monde de l’adolescence ou le quotidien de la société soviétique, Ludmila Oulitskaïa, dépeint dans ses livres la vie telle qu’elle est.
Rien n’échappe à l’acuité du regard de l’auteure, biologiste de formation, née dans l’Oural en 1943. D’une écriture tout en finesse et en poésie, ses livres traduisent entre rires et larmes les tumultes de l’existence humaine ou de l’Histoire. Beaucoup de femmes constituent le fil conducteur de ses récits depuis Sonietchka (Prix Médicis étranger 1996), épouse victime d’un mari plus âgé qu’elle dans l'Union soviétique des années 30. En sept nouvelles, Un si bel amour explore tout le champ : des espoirs aux déceptions, des attentes aux peurs, du sentiment amoureux chez de jeunes individus souvent trop dociles. Un optimisme d’une réconfortante énergie se révèle dans De joyeuses funérailles, un roman plutôt cocasse sur des russo-juifs de New York regroupés autour d'un défunt non-conformiste ! Autant de récits qui invitent à réfléchir sur des sujets sociétaux ou intimistes et font écho à une époque à travers le destin complexe des personnages. Sans être un roman d’anticipation, Ce n'était que la peste écrit en 1988, raconte le début d’une pandémie enrayée par le régime stalinien et prend en 2021 une tournure prémonitoire sous la plume de talent de la romancière.
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