Flash sur... Sylvie Germain

Lors de rencontres avec Sylvie Germain, ce qui étonne, mis à part l'incroyable puissance de son regard, c’est l’étrange ressemblance qui existe entre la romancière et ses personnages qu’elle compare volontiers à "des dormeurs qui, à fleur d’oubli, finissent par être touchés par un songe monté des profondeurs de sa mémoire."

Depuis son premier récit en 1985, Sylvie Germain s’est mise à l’écoute de cette "rumeur intérieure" qui alimente son imaginaire. Derrière chacune de ses histoires, elle restitue les rêves, les émotions, les sentiments et les pensées des "dormeurs" qui s’agitent au fin fond de son inconscient. Ses romans sont chargés de cette mémoire qui charrie avec elle celle des ancêtres mais aussi les angoisses, les doutes de personnages en quête d’identité ou en révolte contre leur passé. Au coeur du Morvan, c’est la folie meurtrière d’un bûcheron pour la belle et sensuelle femme d’un riche propriétaire qu’elle traduit d’une écriture à la force singulière dans Jour de colère, prix Femina en 1989. Le destin avec sa violence, ses méandres, est un thème récurrent que l’on retrouve dans Nuit-d’Ambre, Petites scènes capitales ou Magnus, de belles fables mélancoliques qu’on aime relire tant l’intrigue est poignante. Dans son dernier ouvrage : Le vent reprend ses tours, Sylvie Germain nous séduit une nouvelle fois en parcourant l’histoire complexe de la Roumanie à travers l’itinéraire d’un garçon sur les pas d’un ami qui lui a sauvé la vie !

 

 

 

Notre sélection

 

 

 

 

La nouveauté

 

 

Le vent reprend ses tours

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