Flash sur... Patrick Chamoiseau et les écrivains antillais
C’est avec Texaco, prix Goncourt en 1992, que le grand public a découvert Patrick Chamoiseau, et l’alliance étonnamment belle du créole et du français pour évoquer le petit peuple de Fort-de-France dans une langue « alliant la poésie à la vivacité de l’expression orale ».
La prise de conscience d’écrivains antillais qui comme l’auteur martiniquais ont affirmé leur identité et leur singularité, a permis l’avènement d’une littérature puissante et foisonnante. Ces voix venues d'Haïti, de la Martinique, de la Guadeloupe et des Caraïbes, ont renouvelé la veine romanesque avec des œuvres picaresques, entre douceur et violence. En voici quelques-unes, tour à tour tragiques, cocasses ou épiques, empreintes parfois de folklore antillais, qui témoignent de l’imaginaire complexe et époustouflant des auteurs caraïbéens. D’une plume teintée de magie, la guadeloupéenne, Maryse Condé, évoque les travers de l’être humain dans le récit de la vie et du procès en 1692 de la guérisseuse et sorcière Tituba. Ady, muse oubliée de Man Ray, et son archipel natal, l’île de la Guadeloupe, sont au cœur d’un roman plein de tendresse et de réalisme de Gisèle Pineau. Grand classique de la littérature antillaise, La Rue Cases-Nègres de Joseph Zobel se déroule en Martinique dans les années 1930 au milieu d'une immense plantation.
Sur le mode burlesque dans Popa Singer, René Depestre s’attaque à la question de l’exil et à la dictature à Haïti en période duvaliériste. En 2023, Le Vent du nord dans les fougères glacées signe le retour de P. Chamoiseau et la place de l’oralité dans son œuvre : la parole est donnée ici à un conteur !
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