Flash sur... Éric Faye
Depuis près de 30 ans, l’écrivain et journaliste, Éric Faye poursuit une œuvre dont on sort durablement marqué tant par la qualité de l’écriture que par le regard critique que porte l’auteur sur le monde dans des essais littéraires ou des fictions en y dépeignant des personnages en proie aux blessures de l’existence.
Des périples en Asie du Sud-Est écrits parfois à quatre mains avec Christian Garcin aux flâneries de l’auteur en trains de nuit, tout dans les récits de voyages est propice pour le lecteur à la rêverie, à la connaissance, à la réflexion. D’une plume élégante et ciselée, le roman Éclipses japonaises dévoile sous la forme d’une enquête la complexité des relations entre le Japon et La Corée du Nord par la voix de citoyens japonais qui ont tenté de se reconstruire après avoir été kidnappés par des agents nord-coréens dans les années 1960. Tiré d’un fait divers survenu en 2008, « Nagasaki » a la concision d’une nouvelle doublée d’un suspense habilement dosé pour confondre l’intrus qui entre dans la maison du météorologue de la ville, en son absence. L’anti-héros par excellence, un employé à la poste, perd peu à peu le contrôle de sa vie, guidée par une association toute puissante : Le syndicat des pauvres types, qui le manipule et donne aussi son nom à un roman dont l’humour féroce stigmatise le matérialisme effréné de notre époque. En 2024, dans Il suffit de traverser la rue, un roman manifeste, Éric Faye par l’intermédiaire d’un journaliste de presse, dénonce les méfaits dans le monde du travail d’une société libérale, mondialisée. Sans oublier d’évoquer sa passion pour l’Asie dans un carnet de voyage : Taipei sous la pluie de prunes.
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