Flash sur... Jean Echenoz

Qui a lu Jean Echenoz sait que pour découvrir le récit, il faut accepter de se laisser porter par l’une des écritures les plus singulières du roman français contemporain...

Un travail littéraire exigeant qui a commencé en 1979 lors de sa toute première rencontre avec l'une des grandes figures de l'édition, Jérôme Lindon. Le Méridien de Greenwich, premier roman publié aux éditions de Minuit, marque ainsi le début d’une collaboration avec un éditeur à l’univers étrangement proche. Quatre ans plus tard, Cherokee, prix Médicis, séduit de nombreux lecteurs par cette manière propre à l’auteur de « tordre le réel par les mots ». Pour l’écrivain, tout est affaire de regard, de style, de rythmique. De livre en livre, il n’hésite pas non plus à pasticher de façons inattendues certains genres traditionnels : le roman policier ou d’aventures. Mais la force de ses romans réside dans l’art d’évoquer sans psychologisme ses thèmes de prédilection : la disparition, le voyage, le trouble identitaire, comme dans L’équipée maltaise ou Je m’en vais, prix Goncourt 1999. Après avoir rendu hommage en trois biographies romancées au compositeur M. Ravel, au coureur E. Zatopek ou au scientifique, N. Tesla, Jean Echenoz revient en 2020 avec une parodie de polar : la Vie de Gérard Fulmard, un pantouflard à l’existence bouleversée par des événements « échenoziens » rocambolesques.

 

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