Flash sur... Jean-Marie Le Clézio
Il y a des livres qu’on aimerait poursuivre bien après les dernières lignes tant le plaisir qu’on y prend est puissant. Ce bonheur, tout lecteur de Jean Marie Le Clézio l’éprouve en se plongeant dans l’œuvre de cet écrivain considéré comme l’un de nos futurs grands classiques !
Cinquante ans après le Procès-verbal qui le fit connaître en 1963, le jeune auteur de 23 ans que Raymond Queneau avait remarqué chez Gallimard, est devenu en 2008 prix Nobel de littérature ! C’est dans ses souvenirs de famille ou son parcours de perpétuel exilé que le romancier cherche l’inspiration. Au milieu d’une nature du bout du monde, de l’île Maurice au Mexique, surgissent dans des histoires, entre rêve et réalité, des personnages à l’existence faite de bouleversements en quête d’un idéal. La fascination qu’exerce sur nous chacun de ses ouvrages tient à la puissance poétique des récits qui parviennent à donner corps à une épopée mystique (Désert), un voyage initiatique (Onitsha) ou l’univers mauricien de son enfance (Le Chercheur d’or, Voyage à Rodrigues et La Quarantaine). Servie par une langue aiguisée, la sensibilité du regard de l’auteur sur la condition humaine revient au fil des romans, des recueils de nouvelles comme celui de La Ronde et ses onze « faits divers » d’une banalité tout apparente. Au cœur de son dernier ouvrage Bitna : Séoul, une ville fascinante dans laquelle deux héroïnes seules et solitaires vont emporter le lecteur dans un monde aux saveurs asiatiques où la plume métaphorique de JMG Le Clézio, entrelace avec toujours autant de magie l’amitié et l’imaginaire, la vie et la mort !
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