Degas à l'Opéra

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Degas à l'Opéra

Jusqu'en janvier 2020 au Musée d'Orsay

 

Jusqu’en janvier 2020, le Musée d’Orsay accueille l’Opéra de Paris sous le regard, pour ainsi dire, d’Edgar Degas, choisi pour la synthèse quasi parfaite qu’il offre des manières d’être et d’apparaître de ce temple de la musique et de la danse. Maniant avec un égal bonheur le pinceau, le fusain ou le pastel, Degas pare ce lieu unique des plus éblouissants éclats de la fête et célèbre le mariage de la musique et des couleurs.

Ce n’est que vers 1870, à l’âge de trente-six ans, que Degas accède enfin à la notoriété. Et c’est par une œuvre, L’Orchestre de l’Opéra, qui rassemble dans une synthèse magnifique les trois espaces complémentaires de l’opéra, la scène, la rampe de lumière, la fosse d’orchestre. Cette œuvre née sur une scène d’Opéra lui offrira désormais et jusqu’à la fin de sa vie, sa source d’inspiration la plus constante. Contrairement à ses contemporains et amis impressionnistes, Degas n’aime pas peindre en extérieur, craignant les caprices d’une lumière naturellement changeante. C’est tout au contraire à l’Opéra qu’il trouve le meilleur des éclairages à son gré. Il ne s’agit pas encore de l’Opéra Garnier, mais de la salle créée en 1821, rue Le Peletier, qui disparaîtra dans les flammes en 1873. L’éclairage au gaz, dont Degas appréciait la belle couleur chaude et surtout la régularité, n’allait pas sans risques, et les feux de la rampe eurent plus d’une fois raison des bâtiments, d’ordinaire somptueux, qui les accueillaient. L’éclairage par une rampe de lampes à gaz, riche en nuances et propre à aviver les couleurs, convient particulièrement bien aux danseuses, ces filles modestes qui, à force de travail et de discipline, maîtrisent l’art de poétiser leur corps, d’en faire la source d’un éblouissement. Ainsi mises en valeur, elles révèlent l’ambivalence de leur condition. Ces ouvrières connaissent la rude condition du prolétariat au XIXe siècle : elles triment, soit à la barre, sous les ordres du maître de ballet, soit dans les lits de hasard où elles trouvent un très utile complément de revenu. Mais sur scène elles sont des vestales vouées à la grâce et à la beauté, dans une lumière qui s’élève comme avec déférence jusqu’à la buée blanche ou nacrée de leur tutu. Et nous partageons l’émerveillement de Degas qui, jour après jour, luttant contre la maladie qui, peu à peu lui ôtait la vue, est parvenu à sauver sur la toile cette lumière qui se dérobait à sa passion.

Pour en savoir plus sur l'exposition

 

 

Quelques idées de lecture

 

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